Le 14 juin prochain, les Iraniens seront invités à choisir leur nouveau président. Ils seront huit à s’affronter lors de ce scrutin :
- Saïd Jalili, représentant spécial pour les négociations nucléaires, un homme pieux, discret, qui a toute la sympathie et la confiance du Guide suprême Ali Khamenei.
- Ali Akbar Velayati, médecin de formation, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller du Guide.
- Gholam Ali Hadad-Adel, ancien chef du Parlement, un candidat étroitement lié au Guide (sa fille étant mariée au fils de Khamenei).
- Mohammad Bagher Ghalibaf, ancien chef de la police transformé en rénovateur engagé de la capitale iranienne dont il est le maire depuis 2005.
- Mohsen Rezaie, ancien chef des Gardiens de la révolution, candidat à la présidentielle pour la troisième fois.
- Mohamad-Reza Aref, ancien ministre des Télécommunications, le seul réformateur reconnu.
- Seyed Mohammad Gharazi, ancien député et ministre du Pétrole (1981-1985) qui n’appartient à aucun parti et qui a quitté la vie politique depuis longtemps.
- Hassan Rohani, ancien négociateur avec les Occidentaux sur le dossier nucléaire, un modéré relativement proche de l’ancien président Rasfandjani.
Éliminés de la course :
- Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, président de la République islamique de 1989 à 1997, et dont la candidature avait suscité un certain enthousiasme chez les classes moyennes et les milieux d’affaires. Le Conseil des Gardiens avait choisi de lui barrer la route et de l’interdire de se présenter, sans motiver la décision, de même que
- Esfansiar Rahim Mashaïe, le protégé et bras droit de l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad.

(curseur à 20′)
Écouter l’émission CulturesMonde de Florian Delorme sur France Culture, 31 mai 2013 :
« À la veille des élections, quels candidats pour l’Iran de demain? »
Voir aussi notre numéro spécial « Iran : Élections à risques » (printemps 2013).