
n°108 (hiver 2012)
coordonné par Tewfik Aclimandos et Laure Guirguis
Éditorial d’Antoine Sfeir, directeur de la rédaction
On ne peut exiger d’une révolution qu’elle se fasse du jour au lendemain.
L’Égypte est en cela exemplaire : l’arrivée de Mohammad Morsi à la magistrature suprême montre les difficultés rencontrées au sein d’une société à accepter, après trente ans de silence imposé et d’opinions rentrées, l’expression d’un pluralisme naturel du peuple, qu’il s’affiche dans la majorité ou dans l’opposition. Les manifestations se succèdent pour ou contre, les affrontements aussi. Le chef de l’État issu des Frères musulmans évite désormais les bras de fer, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’extérieur. Il prend langue avec Israël, ce qui le met en porte-à-faux avec sa base. L’armée, à défaut de rentrer dans les rangs, a rejoint les casernes. Le tourisme, l’une des mamelles de l’économie égyptienne, reprend lentement mais sûrement ; mais l’économie va encore mal. Les jeunes initiateurs de cette révolution sont toujours vigilants et tentent, parfois avec succès, de se faire entendre, obligeant le chef de l’État à prendre parfois ses distances vis-à-vis de la confrérie. (…) Lire la suite →
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