n°102, printemps 2011
- L’éditorial d’Antoine Sfeir.
- Portrait du roi du Maroc, par Bahija Oufkir
- La Moudawana : les dessous d’une réforme sans précédent, par Bérénice Murgue
- Une classe moyenne au Maroc ?, par Florence Basty-Hamimi
- Le dossier du Sahara occidental, par Lucile Martin
- Écrire le carcéral au Maroc, par Khalid Zekri
Également dans ce numéro :
- Opinion : retour aux sources du problème israélo-arabe, par Jérôme Chastenet de Géry
- Égypte : dix-huit jours pour faire tomber Moubarak… par Christian Chesnot.
- Cette Égypte des campagnes, par Pauline Garaude
- Iran : Étude du discours des dirigeants de la République islamique, par Anaïs-Trissa Khatchadourian
- Culture : Mohamed Krifa, un inconditionnel du beau, par Colette Juillard-Beaudan
- Notes de lecture
Les événements qui secouent les pays arabes depuis le début de l’année sont d’autant plus remarquables que personne ne les a vus venir. Ils le sont également parce qu’initiés par une jeunesse qui est née, qui a grandi, et qui s’est construite sous la dictature. Des jeunes que nous appelons d’une manière réductrice «la génération Internet» et qui ont soif avant tout de liberté et de dignité. L’Égypte, le plus grand des pays arabes, a été exemplaire dans la mesure où l’armée, qui détient le pouvoir depuis 1952, a refusé de jouer le rôle de la police ; exemplaire aussi cette jeunesse sans arme qui, du début jusqu’à la fin, a refusé la récupération, notamment celle des Frères musulmans sur la place al Tahrir. Le cas de la Libye est particulier car les assises à la fois tribales, claniques et familiales rendent la lecture des événements plus ardue, mais c’est la personnalité même de Kadhafi qui est fondamentalement complexe, relevant sans doute plus de la psychanalyse que de la géopolitique.