n°103, été 2011
Coordonné par Yves Montenay
- Le français au Maroc : usages et attitudes. Lahcen Ouasmi
- La place du français dans les PME marocaines. Conceptions intériorisées et images associées à son usage. Toufik Majdi
- Du rapport ambivalent à la langue : concurrence de l’anglais dans l’espace maghrébin. Sarah Boukri-Friekh
- La France, l’Algérie et le français : Entre passé tumultueux et présent flou. Rabah Soukehal
- La situation du français en Tunisie, Interview de Samir Marzouki. Yves Montenay
- Un cas exemplaire d’enseignement bi-plurilingue : le lycée Verdun à Beyrouth. Gisèle Angles
- Afrique du Nord 1965-1985. Alain Bry
A lire également
Document : Actes du colloque « Francophonie, fédéralisme et institutions »
Coordonné par Olivier Meuwly
Extrait de l’éditorial d’Antoine Sfeir :
« Les trois derniers remaniements ministériels en France ont superbement ignoré la francophonie, comme si ce dossier n’existait plus. Qui se souvient, d’ailleurs, du dernier détenteur du portefeuille de la francophonie ? Depuis des lustres, celui-ci est confié à un secrétaire d’État et cela semble satisfaire notre classe politique. Nous l’écrivions il y a 26 ans dans la charte rédactionnelle des Cahiers de l’Orient : « nous avons choisi le français comme véhicule de notre pensée parce que nous avions la conviction que la francophonie est l’un des derniers lieux privilégiés de la liberté ». La langue française n’est certes plus celle de la diplomatie ou celle qui avait cours dans les grandes capitales européennes du XIXe siècle. Et si la langue anglaise est devenue, sans nul doute, la langue de communication universelle, c’est bien au détriment de sa pureté ; elle n’est plus hélas la langue de Byron et de Shakespeare. En revanche, le français, langue de Molière et de Voltaire, a su rester une langue de formation et de culture. C’est en ce sens que la langue n’est qu’un des vecteurs de la francophonie : elle permet surtout à celui qui la parle et la pratique au quotidien de penser en français et donc d’être influencé dans ses idées, dans sa rhétorique, dans sa démarche intellectuelle globale par une rationalité certaine, une cohérence, bref, en un mot, par l’esprit cartésien. »
A. J. S.